QUE SE PASSE-T-IL DANS LE MONDE :

Les cours du pétrole ont encore reculé mardi, au plus bas depuis un mois et demi, les opérateurs redoutant un déséquilibre entre offre et demande dans un contexte de conjoncture économique dégradée.

Les opérateurs s’inquiètent du fait que le rythme de progression de l’économie (mondiale) n’est pas aussi soutenu que possible.

Et le facteur le plus important dans ce raisonnement est lié à ce qu’il se passe en Chine, dont la croissance est descendue, au deuxième trimestre, en-dessous du seuil symbolique de 5% en rythme annuel.

Si l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) ont toutes pris en compte une décélération de la demande d’or noir cette année, elles la voient néanmoins toujours croître sensiblement.

La Chine est vue comme la principale source de ce surcroît de demande, mais si cela ne se concrétise pas, qui va absorber l’augmentation de l’offre.

Si, dans le même temps, les membres de l’OPEP et les partenaires de l’accord OPEP+ concernés reviennent progressivement, comme ils l’ont annoncé, sur des coupes de production de 2,2 millions de barils par jour, à compter d’octobre, nous ne verrons pas un baril (de WTI) à 80 dollars.

Et cette fois, les risques sur l’offre ne compensent pas la détérioration des attentes en matière de demande.

Frappes israéliennes contre les rebelles yéménites houthis, rejet par Isaraël d’un accord de gouvernance commune des territoires palestiniens entre Hamas et Fatah, attaque au drone d’une raffinerie russe par l’Ukraine ou incendies au Canada, rien ne semble faire craindre au marché une contraction de l’offre.

Ces éléments devraient néanmoins finir par offrir un soutien à l’or noir et éviter un effondrement des cours.

Un rebond à l’horizon reste possible, nourri par les spéculateurs, prêts à des achats à bon compte à des niveaux de prix déprimés.