QUE SE PASSE-T-IL DANS LE MONDE :

Les cours du pétrole ont repris des couleurs, jeudi, stimulés par la chute de plus de moitié de la production libyenne sur fond de crise politique, ainsi que par de bonnes nouvelles de l’économie américaine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s’est apprécié de 1,64%, pour clôturer à 79,94 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance a lui gagné 1,86%, à 75,91 dollars.

Jeudi, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a indiqué que les volumes quotidiens étaient passés de 1,28 million de barils le 20 juillet à 591.000 mercredi, soit une baisse de 54%. En trois jours, depuis l’annonce de la fermeture programmée de tous les gisements et terminaux contrôlés par le gouvernement de Benghazi (Est), non reconnu par la communauté internationale, ce sont plus de 1,5 million de barils qui manquent à l’appel, selon la NOC.

Le gouvernement de l’Est s’en est pris aux installations pétrolières du pays pour contester ce qu’il considère comme un coup de force du Premier ministre du Gouvernement d’union nationale, Abdelhamid Dbeibah, basé à Tripoli. Plusieurs de ses représentants ont pris le contrôle de la Banque centrale de Libye (BCL), qui gère l’essentiel des revenus du pétrole.

Après des mois de surproduction au regard des quotas arrêté par l’OPEP, les autorités entendent notamment ralentir les exportations, mais aussi l’activité des raffineries ainsi que l’utilisation de brut dans le secteur de l’énergie.

Les prix de l’or noir ont aussi été soutenus par la révision en hausse de l’estimation de croissance aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre, de 2,8% à 3% en rythme annualisé.